A case of scotch
Dans M, film noir de Joseph Losey de 1951, l’avocat des truands, brillamment campé par Luther Adler, souffre d’un sérieux problème d’alcoolisme qui lui fait dire à un moment :
Dans M, film noir de Joseph Losey de 1951, l’avocat des truands, brillamment campé par Luther Adler, souffre d’un sérieux problème d’alcoolisme qui lui fait dire à un moment :
« I myself have
a very important case waiting. A case of scotch. (...) This is the most important case since I went to the Bar. »
Fondé sur la polysémie de case (affaire/caisse) et de bar
(bar/barreau), ce jeu de mots disparaît dans les sous-titres français :
« J’ai moi-même une affaire très importante à liquider.
Une affaire de whisky. (...) C'est l'affaire la plus importante depuis que je suis avocat. »
On peut aisément imaginer la perplexité que ces sous-titres
pourront susciter chez le spectateur non anglophone – « une affaire de
whisky » ? –, mais force est de reconnaître qu’il est difficile de
trouver une meilleure traduction, une traduction qui non seulement rende le jeu
de mots mais en plus réponde à l’impératif de concision auquel sont tenus les sous-titreurs. Une sale affaire, assurément.
"Il s'agit du whisky". Cela aurait évité à la fois la répétition de "affaire" et aurait rendu la réplique moins bizarre...
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