"A generous and elevated mind is distinguished by nothing more certainly than an eminent degree of curiosity, nor is that curiosity ever more agreeably or usefully employed, than in examining the laws and customs of foreign nations." (Samuel Johnson)

vendredi 10 juin 2016

A case of scotch

Dans M, film noir de Joseph Losey de 1951, l’avocat des truands, brillamment campé par Luther Adler, souffre d’un sérieux problème d’alcoolisme qui lui fait dire à un moment : 

« I myself have a very important case waiting. A case of scotch. (...) This is the most important case since I went to the Bar. »

Fondé sur la polysémie de case (affaire/caisse) et de bar (bar/barreau), ce jeu de mots disparaît dans les sous-titres français :

« J’ai moi-même une affaire très importante à liquider. Une affaire de whisky. (...) C'est l'affaire la plus importante depuis que je suis avocat. »

On peut aisément imaginer la perplexité que ces sous-titres pourront susciter chez le spectateur non anglophone – « une affaire de whisky » ? –, mais force est de reconnaître qu’il est difficile de trouver une meilleure traduction, une traduction qui non seulement rende le jeu de mots mais en plus réponde à l’impératif de concision auquel sont tenus les sous-titreurs. Une sale affaire, assurément.

1 commentaire:

  1. "Il s'agit du whisky". Cela aurait évité à la fois la répétition de "affaire" et aurait rendu la réplique moins bizarre...

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